Musée Saint-Loup sous la conduite de M. Thomas Morel, conservateur

Mercredi 25 octobre 2023

Une douzaine de visiteurs pour cette exposition temporaire d’œuvres du XIXe siècle habituellement reléguées dans les réserves du musée car, explique M. Morel, mis à part l’impressionnisme, l’art de cette époque a été longtemps dénigré. Il a fallu attendre l’ouverture du musée d’Orsay pour qu’il soit en quelque sorte réhabilité. C’est ainsi que le musée de Troyes a reçu des œuvres achetées par l’État dont les musées parisiens ont voulu se débarrasser, si bien qu’en y ajoutant les divers dons et legs et ses propres achats, le musée Saint-Loup possède le troisième fonds de sculptures du XIXe après ceux d’Orsay et d’Angers.

Quatre-vingts œuvres, sculptures, peintures et quelques verreries, sélectionnées par M. Morel, sont exposées dans un ensemble cohérent mis en résonnance avec des références littéraires.

Tous les styles, à l’exception de l’impressionnisme, sont représentés : du néoclassicisme au postimpressionnisme en passant par l’orientalisme, le réalisme, et l’art nouveau.

Les artistes locaux y ont la part belle : le Troyen Simart, le Briennois Aviat, le Baralbin Gotorbe, enfin les célèbres Nogentais Dubois et Boucher.

Parmi les œuvres les plus remarquables citons Le joueur de ruzzica de Charles Simart, Le chanteur florentin de Paul Dubois, Volubilis d’Alfred Boucher, Gismonda d’Émile Muller d’après Mucha, Les forgerons de Jules Aviat et le spectaculaire buste polychrome en bronze, marbre onyx et granite intitulé Femme juive d’Alger par Charles Cordier.

A l’issue de la visite, M. le président a vivement remercié et félicité M. Morel pour sa disponibilité et la grande qualité de ses commentaires.

Femme juive d’Alger