Activités

De la Société Académique de l’Aube

Ses activités consistent en : une séance mensuelle le 3e vendredi de chaque mois (sauf juillet et août) consacrée aux informations et aux communications ; une séance délocalisée ouverte au public, en juin, dans une ville du département ; une séance publique sous forme de conférence-concert ; une séance solennelle en janvier, précédée de l’assemblée générale ; elle est marquée tous les deux ans par le changement de présidence ; des participations ponctuelles à des évènements culturels locaux en relation avec l’écrit.

Mémoires tome CXLV – 2021 -2022

Mémoires tome CXLV – 2021 -2022

SOMMAIRE I - DISCOURS ET HOMMAGES Discours de M. Robert FOSSET, président sortant Hommage à Madeleine COPPENS Hommage à Michel MAROT Hommage à Philippe FERTÉ Discours de Mme Catherine TARTRE, présidente Séance solennelle du 21 janvier 2022 Hommage à Jean-Marie...

L’évolution des activités de la Société Académique de l’Aube

Les activités de la Société ne sont pas statiques et ont constamment évolué afin de s’adapter aux besoins du moment.
Dans les premières décennies de son existence la Société a joué un rôle important dans le développement économique du département en étroite collaboration avec le Préfet qu’elle secondait. Grâce à ses membres, et notamment de grands propriétaires terriens dispersés sur tout le territoire du département, elle a mis en place les premiers essais d’amendement et d’enrichissement des terres, de sélection d’outillages appropriés aux différentes cultures, d’amélioration des races locales, d’introduction de plantes nouvelles.
Puis elle fut chargée de décerner les prix et/ou primes d’encouragement attribués par le Ministère de l’Agriculture du Commerce et celui de l’Industrie mais aussi le Ministère de l’Instruction publique et celui de l’Intérieur !
Par exemple en 1858 un prix de 500 frs au meilleur Mémoire sur l’emploi de la craie dans les constructions, soit à l’état de pierre, soit à l’état de chaux, en1892 un prix de 100 francs pour l’auteur du Meilleur mémoire sur l’emploi des engrais chimiques dans le département de l’Aube, et un prix de même valeur pour l’auteur du Mémoire sur les insectes nuisibles aux arbres fruitiers et forestiers dans le département de l’Aube.

Quand les Comices agricoles sont créés en 1834, bien qu’ils aient une organisation propre, les responsables sont choisis parmi les membres du Bureau de la Société et le Ministère de l’Agriculture lui accorde des subsides afin qu’elle distribue des primes départementales (prime à l’exploitation la mieux dirigée, prime à la meilleure disposition des étables, écuries, bergeries, pour l’irrigation des prairies etc.).

Elle a également été chargée de fonder, dans les années 1832-1833, en collaboration avec le département et la Ville de Troyes, le Musée des Beaux-Arts, archéologie et sciences naturelles, dans l’ancienne abbaye Saint-Loup et est à l’origine de la plupart des collections du musée qu’elle a mises en place par des achats ou en sollicitant des dons afin de compléter les confiscations révolutionnaires et ce que possédait déjà la Ville de Troyes.
Les premiers catalogues du Musée ont été réalisés bénévolement par ses membres.
La gestion du musée a été cédée à la Ville de Troyes en 1945 en ce qui concerne les Beaux-Arts et en 1967 pour l’Histoire Naturelle.

C’est la Société qui a lancé, dans les années 1830 les statistiques cantonales, dotées de prix, afin de mettre en lumière les ressources de chaque canton et ses richesses patrimoniales.
Grâce à son engagement auprès des administrations qu’elle seconde, la Société a été reconnue d’utilité publique en 1853.

Au XXe siècle les activités de la Société évoluent car l’Etat n’a plus besoin de ses services.
Les dons se raréfient et les deux guerres mondiales perturbent son fonctionnement.
Ce siècle a cependant été important pour l’attribution de prix de fondation et donation subventionnés par des membres de leur vivant ou après leur mort. Il y en avait encore 17 au début du XXe siècle mais, cinquante ans plus tard, l’érosion monétaire ne permettant plus l’attribution de prix attractifs, les fondations furent refondues en 1960 puis à nouveau en 1988 pour ne laisser que trois prix, dont un seul subsiste de nos jours.

Grâce au développement du chemin de fer rural, elle organise les sorties culturelles locales dans le courant du XXe siècle.