Historique de la Société Académique de l’Aube

Société Académique d’Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Département de l’Aube

La société, fondée le 19 juin 1798 sous le nom de  » Société libre d’Agriculture et d’Économie rurale du département de l’Aube « , fut vouée d’abord au renouveau agricole du pays. En 1825, elle adoptait le titre de  » Société Académique d’Agriculture, des Sciences, Arts et Belles Lettres du département de l’Aube  » qu’elle porte encore aujourd’hui. Elle fut reconnue d’utilité publique par un décret impérial de 1853.

Elle a pour objet :

  • d’éclairer, de favoriser les progrès de l’Agriculture et de l’Industrie,
  • d’encourager et de développer le goût et l’étude des sciences, des arts et belles-lettres dans le département de l’Aube,
  • de recueillir et de faire connaître tout ce qui peut être utile à l’histoire de la région,
  • d’en rechercher les souvenirs archéologiques, de découvrir et de faire connaître ses ressources, ses richesses et ses beautés naturelles ou artistiques,
  • de veiller à leur conservation ou à leur protection.
{

Colligunt ut spargant

Ils recueillent pour diffuser

{

Albums des portraits des membres

Au milieu du XIXe siècle, le Bureau a demandé, avec insistance, aux membres de la Société de fournir leur photo. Le but était de constituer des albums de l’ensemble des membres résidants qui devaient impérativement habiter à Troyes, des membres associés disséminés dans le département et des membres correspondants ayant leur résidence dans toute la France, ces derniers plus nombreux eurent droit à deux albums.

On y trouve des gravures, des photos ou gravures de bustes sculptés et des photographies. Puis, l’insistance du Bureau devant se relâcher, les envois de photographies disparurent peu à peu dans les premières années du XXe siècle.

Cette heureuse initiative nous permet cependant de posséder une image de nombreux anciens membres de notre Société comme le peintre Charles Simart, le botaniste géologue Charles d’Orbigny, le zoologiste naturaliste Jules Ray, l’économiste historien d’art Natalis Rondot, le bienfaiteur de Troyes le docteur Millard, le général Saussier, Arbois de Jubainville, les Baltet, et tous les historiens locaux.

Désiré Argence
Général Gustave Saussier
Abbé Jean-Baptiste Coffinet
Alphonse Roserot
Charle Baltet

Albert Babeau

Françoise Bibolet

Françoise Démésy

Jean Daunay

Albert Babeau (1835-1914) historien, membre résidant de la SaA qu’il a présidée à 4 reprises.

Françoise Bibolet chartiste, directrice de la bibliothèque municipale, membre très actif de la SaA pendant 57 ans, dont 15 ans archiviste (1966 à 1981).

Françoise Démésy première femme présidente de la SaA en 1999, elle a mis en lumière les dalles funéraires de l’Aube à partir des « calques » de Charles Fichot.

Jean Daunay entré à la SaA en 1952, membre résidant de 1978 à 2013, auteur d’un dictionnaire du parler champenois.

Gabriel Groley, (1889-1991) journaliste, écrivain, très impliqué dans la vie culturelle locale, 2 fois président de la SaA.

Discours de Gabriel Groley du 17 janvier 1969 en quittant la présidence. Il est entouré de M. Pierre Denizot, préfet de l’Aube, Pierre Labonde, président du Conseil Général et Henri Terré sénateur -maire de Troyes. Au premier plan, Mlle Françoise Bibolet, archiviste, M. René  Prin, secrétaire-adjoint et (coupé) M. André Seure, secrétaire.

Les vitraux de la salle des séances

L’acquisition, par achat ou dons, des vitraux de la salle des Séances, s’étend sur l’ensemble du XIXe siècle et leur origine est variée. Quelques vitraux religieux proviennent d’églises du département, mais la plupart ont été sauvés lors de la disparition d’édifices civils. Beaucoup ont été achetés, quelques-uns donnés.

La plupart des vitraux illustre principalement des thèmes religieux et proviennent d’églises auboises souvent non identifiées. Les autres vitraux représentent des armoiries, des scènes mythologiques, historiques ou profanes et même des scènes naturalistes. Ils sont datés des XVIe et XVIIe siècles. Un seul vitrail date du XIXe s., il représente Les Rois Mages par Vincent Larcher, copiant les formules des artistes du XIIIe s. Les principaux achats datent de 1849-1851 et 1889, quelques vitraux ont été donnés par Jules Ray, pharmacien et membre résidant, M. Pernot et Vincent Larcher, peintre verrier.

À côté des scènes religieuses, majoritaires, on dénombre quelques vitraux armoriés ou civils. Un ensemble particulier est à mettre en exergue, celui provenant de l’hôtel de l’Arquebuse de Troyes dont les vitraux sont tous sortis de l’atelier des Gontier, Linard et ses fils de 1621 à 1624. Après la suppression des arquebusiers en 1790, l’État s’empara de leurs riches dépouilles et l’hôtel fut déclaré bien national conformément au décret du 24 avril 1793. Les verrières furent cependant protégées. Le maire de Troyes, M. de Fadate de Saint-Georges les donna à la Société académique en 1820.

Cet ensemble fut restauré par Vincent-Larcher en 1849, aux frais de la Société académique (catalogue du musée de Troyes, 1ère édition, 1850, p. 33). Classée Monument Historique au titre des objets mobiliers, par arrêté du Ministre de la Culture le 11 avril 1988, la collection de 36 vitraux qui ornent la Salle des Séances, est confirmée propriété de la Société académique de l’Aube à cette occasion.

Bibliographie générale : Édmond, Martinot, « Les vitraux de la salle des séances de la Société académique. Catalogue et description », Mémoires de la Société académique de l’Aube, t. XVCI, 1933-1934, p. 96-185 ; Corpus vitrearum, vol. IV., Les vitraux de Champagne-Ardenne, Paris, CNRS, 1992, p. 288-290 ; Jean, Rivé, « Les vitraux de la salle des séances de la Société Académique », Mémoires de la Société académique de l’Aube, t. CXXIV, 2000, p. 235-239 ; Société académique d’Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l’Aube, Troyes, 2012, p. 31-45.