Que faire des communaux ? Deux réponses à Villadin au XIXe siècle, par M. Gérard Saint-Paul
Les prairies privées étant rares voire inexistantes sous l’Ancien régime, des pratiques communautaires permettaient aux paysans de nourrir leur bétail :
– la vaine pâture, droit réciproque des habitants à faire paître leur bétail sur les terres les uns des autres ;
– Le parcours, permettant aux habitants de localités voisines de conduire leurs bêtes sur leurs territoires respectifs après l’enlèvement des récoltes ;
– La vive pâture, prairie commune à la disposition des habitants.

Une loi révolutionnaire abolit ces pratiques en 1791 au nom du droit de propriété. Mais ces dispositions de principe se heurtèrent au poids de la routine et ne purent être mises en œuvre qu’à partir du XIXe siècle avec l’introduction progressive de méthodes d’agriculture innovantes, préconisées par les agronomes.

Notre collègue Gérard Saint-Paul illustre les difficultés de cette mise en œuvre à travers l’exemple de deux anciennes pâtures du village de Villadin, dont le sort préoccupa les habitants, la municipalité et les autorités locales tout au long du XIXe siècle.