M. Guy Capet 

Prise de fauteuil de M. Guy Capet en Lettres et Histoire 

avec une communication sur L’Aube :

terre de précurseurs de l’Économie Sociale et solidaire.

  • Bien qu’ayant des racines très anciennes en France, l’Économie Sociale et Solidaire est réellement née au XIXe siècle en pleine industrialisation afin de « créer collectivement de l’activité pour répondre à des besoins communs ». Dans les années 1970, un deuxième mouvement est apparu pour « Créer de l’activité collectivement pour répondre à des enjeux d’intérêt général ». Et, dans les années 2000, arrive un troisième mouvement : « L’entrepreneuriat social qui emprunte à l’économie solidaire une finalité sociale ou environnementale, aux principes de lucrativité limitée, de gouvernance participative, sans s’appuyer nécessairement sur une dynamique collective ».
  • Aujourd’hui, l’E.S.S. entre dans un cadre légal avec la loi du 31 juillet 2014 et le décret du 16 juillet 2015 qui définissent le statut des entreprises de l’ESS. Actuellement, l’Économie Sociale et Solidaire représente en France 2,4 millions de salariés, soit 14% de l’emploi privé.


Moulages, copies et restaurations dans la sculpture champenoise,

par Jean-Luc Liez, MR.

  • Cette communication s’inscrit dans le cadre du groupe de travail Sculpture.
  • L’histoire du moulage dans l’Aube est intrinsèquement liée à celle de la sculpture. Beaucoup de ces reproductions sont classées Monument Historique, leur conférant ainsi un statut équivalent à celui d’un original. La pratique du moulage se répand au XIXe siècle et privilégie le carton-pierre, matériau compact, résistant et susceptible d’être peint. Les modeleurs sont répertoriés à Troyes dans les années 1870.
  • On pourrait s’étonner de la présence des nombreux moulages à Saint-Martin-ès-Vignes, alors que la fabrique donna une Sainte Barbe au musée en 1898. En outre, les moulages perpétuaient le souvenir des œuvres du « Beau XVIe siècle » de préférence à la production industrielle et colorée répandue par les nombreuses sainteries.
  • Au contraire des moulages, les copies étaient exécutées dans des matériaux différents : bois, pierre, etc. Les dimensions pouvaient aussi être différentes de celles de l’original. La raison de l’exécution de copies reste parfois mystérieuse.

Moulages, copies, répliques et restaurations dans la sculpture champenoise
La Champagne méridionale est réputée pour le nombre important de statues, remontant principalement au XVIe siècle, qui y est conservé. Mais s’agit-il toujours d’originaux ? L’examen attentif de ces objets, souvent des chefs d’œuvre, place le spectateur face à des reliefs qui sont d’une autre nature : moulage, copie ou réplique. Quelquefois on distingue des restaurations malencontreuses qui perturbent la lecture des originaux. Le panorama serait incomplet si on écartait les pastiches, très nombreux. Ce travail est destiné à se poursuivre dans le temps.

Les Procès d’animaux par Ludovic Trouvé, MA.

Depuis quelques années, le rapport que l’Homme doit avoir avec l’animal est au cœur de nos interrogations. A partir du XIIIe siècle, les procès d’animaux sont plus courants. Les animaux fautifs sont capturés et présentés à un juge pour répondre de leurs actes. Cette personnalisation juridique des animaux n’est pas propre à la France et concerne, à cette période, l’ensemble de l’Occident chrétien. L’auteur précise que l’étude n’est pas exhaustive et présente quelques cas retrouvés dans les archives départementales de l’Aube notamment dans les archives ecclésiastiques et ceux évoqués dans des publications. Certains cas relevaient de la justice séculière alors que d’autres relevaient de la justice ecclésiastique. Il faut aussi prendre conscience qu’à ces époques, les analphabètes étaient nombreux. La bonne justice est celle qui donnait à voir. Les institutions de l’époque, c’est-à-dire l’État et l’Église, réaffirment ainsi leurs prérogatives tout en répondant aux préoccupations de la population.