Conférence du 7 juin 2023 par M. Dominique Clyti, Président des irrigants de l’Aube
En raison d’un contexte climatique qui change, la question de l’irrigation se pose, y compris dans l’Aube. Les besoins en eau des cultures ont augmenté de 20 % en 50 ans et vont continuer à augmenter.
Cette question se pose de deux manières : d’abord dans les rapports qu’entretiennent les irrigants avec les autres usagers de l’eau dont la variété échappe au premier abord.
Elle se pose aussi quand on considère le volume des prélèvements et le nombre des points de prélèvement. C’est ici qu’intervient un autre acteur, l’État qui surveille, règlemente et limite la pratique.
Créée en 1992, l’association des irrigants de l’Aube (ADPIA) regroupe les exploitations irrigantes de l’Aube (208 membres) et se donne pour missions de servir d’interface entre l’Administration et les irrigants, de communiquer vers le grand public et la presse, d’informer et assister les irrigants notamment sur le plan technique.
M. Clyti aborde d’abord la question de la ressource en eau et des besoins des différents acteurs. Dans l’Aube, les prélèvements pour l’eau potable et l’irrigation sont équivalents et représentent ensemble le tiers des besoins de l’industrie, de loin principale consommatrice.
Dans notre département, seules les cultures légumières peuvent être irriguées, la plus gourmande étant la pomme de terre, et il faut savoir que les prélèvements sont limités par des quotas attribués par l’État qui peuvent être révisés voire annulés en cas de restrictions. Chaque pompe est munie d’un compteur plombé.
M. Clyti présente ensuite les différentes techniques d’irrigation puis s’efforce de réfuter « les idées reçues », telles que « il faut irriguer la nuit ».
Il présente enfin les « solutions fondées sur la nature » pour préserver la ressource en prenant des exemples dans les pays scandinaves, avant de répondre aux nombreuses questions de l’assistance.