I – DISCOURS

Discours de M. Robert Fosset, président

II – LES COMMUNICATIONS

De Linçon à Saint-Germain – L’histoire d’une commune de l’agglomération troyenne, par Guy Capet,  P.11

Un village, c’est un ensemble de constructions et d’habitants. Dans nos régions, groupé autour de « son » église, il représente une forme de pérennité. C’est à la fois vrai, et moins vrai, car tout évolue, volontairement ou pas ; et le récit de cette évolution tient à la fois du rationnel et du mythe : éléments de ciment social.

Les métiers de viande à Troyes du XIIe et XXe Siècles, par Robert Fosset, P.17

Consommer de la viande n’est pas seulement une question alimentaire, c’est aussi une représentation culturelle. Depuis le XIe siècle, la migration des abattoirs peut être considérée comme un marqueur des rapports sociaux, des forces qui les sous-tendent ; c’est aussi un signe sensible de l’évolution des sensibilités.

La Société académique brocardée dans Le Furet troyen (1872), par Jean-Louis Humbert, P. 23

À la fin du siècle une feuille humoristique, « Le Furet troyen », prit pour cible la Société académique.  L’auteur analyse avec finesse, grâce à ce miroir grossissant-déformant l’image qui est ainsi donnée de notre Société, ses forces et ses faiblesses, les grandeurs et les ridicules de certains de ces membres. L ‘auteur du pamphlet, Gustave Carré, une célébrité locale, devint quand même membre de ladite Société.

La famille du chroniqueur Geoffroi de Villehardouin (première partie), par Édouard de Saint Phalle †, P.29

Les références habituelles des études généalogiques, Boutiot ef Fichot se trouvaient prises en défaut car divergeaient quant à la généalogie des ascendants de Geoffroy de Villehardouin. Occasion pour l’auteur de prendre en compte une grande variété de détails qui, réunis, font argumentation, se fondant à la fois sur des documents tangibles et sur la connaissance psychologiques des relations intra et extra familiales. Un cas d’école par la sûreté et la prudence des démarches.

La Garde Nationale de Villadin, par Gérard Saint-Paul, P. 37

La Garde Nationale, La Fayetfe, les citoyens supports effectifs de l’État nouveau. Mais ces grands principes, appliqués sur le terrain que deviennent-ils ? Cette étude minutieuse montre que la réalisation est moins grandiose au contact de la réalité. Autre manière, rarement étudiée, de rendre compte de la vie locale en ces périodes troublées qui durèrent un demi siècle regroupées sous le nom générique de « Restauration ».

Deux organistes troyens des XVIIe et XVIIIe siècles : Nicolas Siret et Sébastien Jully, par Michaël Matthès,  p.45 L’auteur, qui fut titulaire du grand orgue de la cathédrale, est un des successeurs de ces organistes des XVIe et XVIIe siècles qui, avec des savoir-faire divers, ont fait vivre la musique à Troyes. La ville et la cathédrale sont un carrefour d’influences artistiques alors que le Conservatoire n ‘existe pas encore. Aussi, ces organistes ont été aussi des formateurs.

Les Herluison – Une famille d’artisans et d’artistes du XVIe au XIXe siècle (seconde partie), par Marie-Alice Pernot, P.49

L’auteur avait commencé la généalogie des Herluison, famille d’artistes troyens, dans un volume précédent. Comment s’y reconnaître dans des lignées parallèles où le même prénom se retrouve souvent ? Quelles sont les œuvres, importantes ou modestes attribuables aux uns et aux autres ? Voici les deux objectifs poursuivis dans cette étude. Service rendu à la recherche.

Edmé François Bodier (1814-1868) peintre, par Marie-Alice Pernot, P.57

Bodier est un nom de peintre qui ne parle pas! Et pourtant, voici un peintre discret, doué d’un vrai savoir-faire, mais qui eut le défaut de consacrer son talent à la reproduction d’œuvres de Maîtres. Dès lors établir une recension de ses œuvres, grandes et petites n’a rien de simple. La présente communication se veut seulement être un encouragement à étoffer le catalogue d’un peintre qui le mériterait.

Le petit carnet du prince de Saxe, par Thierry Leroy, p. 63

Aristocrate du XVIIe siècle le Prince de Saxe était mélomane et instrumentiste. Ses archives saisies à Pont-sur-Seine sont entreposées aux Archives départementales ; elles comprenaient un « petit cahier de musique ». L’auteur nous propose son déchiffrement, moyen de regard sur la vie culturelle de ce haut personnage et enquête sur ce qu’il pouvait connaître de la composition européenne de son époque.

Marcelle Renée Lancelot-Croce, Marcella Renata Lancelot-Croce? peintre, sculptrice, médailliste, Paris, Rome, Troyes – 1ère partie : Paris, Rome, une carrière Franco-ltalienne, par Monique Louvel, P.69

Première partie d’une vie-épopée dont notre auteur a le secret, celle de Marcelle-Renée Lancelot, fille de Dieudonné, le frère de Gustave, elle est, entre autres, sculptrice. Une famille d’artistes. Une vie trépidante, des expositions, la reconnaissance des Salons à un moment où les femmes ne sont pas légion, un mariage ultramontain… nous sommes plongés dans le bouillonnement artistique européen des années de l’avant-Première Guerre mondiale. Connue à Troyes, elle l’est aussi dans le reste du continent. Nous la suivrons ici jusqu’en 1974 dans ses moments de gloire et ses déceptions.

Troyes et Chrétien de Troyes : hommages et créations, par Gérard André, p .81

Depuis le siècle, on assiste à une réévaluation de Chrestien de Troyes qui avait plus ou moins disparu des horizons littéraires depuis la fin de la Renaissance. L’auteur estime que si son nom n’est pas étranger à notre paysage actuel, sa juste valeur n’est peut-être pas assez mise en évidence malgré quelques tentatives inabouties.

La carte, le langage des géographes, par Jean-Pascal Bibolet, P. 93

Les cartes ne sont pas la réalité, mais des représentations codées de la réalité. Que veut-on représenter et quels moyens employer pour cela ? Au cours des siècles, en prenant l’exemple de ce qui est maintenant l’Aube, l’auteur montre qu’à ces deux questions, les réponses ont été différentes, mais gagnent progressivement en précision. Moyennant quoi, la fonction décorative disparaît.

Les noms de pays dans le département : origine, histoire et usage actuel, par Philippe Brun, P. 107

La toponymie est une science savante qui fait appel à la sémantique, à l’histoire et à la géographie. Elle dit également comment les habitants se représentent le monde, leur monde ; car cette science est aussi celle de l’appropriation de l’espace par les habitants, forme de sociologie de terrain.

L’Hydrogène et ses usages, par Gérard Menuel, P. 117

Nos sociétés complexes ont besoin d’énergies. Nous vivons la fin de l’exploitation du carbone. L ‘hydrogène semble bien être une forme d’avenir ; revue de différentes formes d’utilisation prometteuses, depuis le niveau industriel jusqu’à celui du simple particulier.

La communauté de communes Arcis-Mailly-Ramerupt, par Solange Gaudy, P. 125

La dernière née des couches qui forment la pyramide administrative, en France, est la communauté de communes. Le mot est évocateur, mais que recouvre-t-il, quels pouvoirs détient-elle, quand faut-il s’adresser à elle ? Description minutieuse de cette structure, par une actrice engagée.

La chapelle dite du « Saint-Suaire » de Lirey, par Daniel Kaufmann, P. 133

La collégiale de Lirey, ayant abrité le Saint-Suaire de 1353 à 1418, a été démolie en 1826 après avoir été vendue comme bien national à la Révolution. À son décès, en 1890, Mme de Bréville lègue à la fabrique de Saint-Jean-de-Bonneval, une grosse somme d’argent et des biens immobiliers pour construire une chapelle à Lirey.

Les richesses touristiques de la communauté de communes Arcis-Mailly-Ramerupt, par Annabelle Millet, P. 139

La communauté de commune d’Arcis-Mailly-Ramerupt s’est fixé comme but, parmi d’autres, de ne plus être une zone où l’on passe un peu par hasard, mais qu’on y vienne et qu’on y reste avec de bonnes raisons. Les différentes formes de tourisme ici décrites font partie de ce plan dont la mise en œuvre s’étend sur plusieurs années : réflexions et mises en œuvre sont toujours intéressantes à suivre.

Les cent ans de Chanteloup, par Francis Tailleur, P.145

Disposant d’archives très précises et abondantes, l’auteur retrace l’histoire de cette institution savinienne, troyenne puis auboise ; histoire variée certainement, mais un invariant : se mettre au service des démunis face à leurs difficultés matérielles, physiologiques ou psychologiques. Une institution, mais aussi des femmes et des hommes avxquels cette communication rend un juste hommage.

III – VIE DE LA SOCIÉTÉ

La Société académique visite les expositions du patrimoine P. 153

– Les Châteaux de l’Aube – Hôtel-Dieu

– Le meilleur du XIXe siècle – Musée Saint-Loup

– Le Théâtre des honneurs – Musée Saint-Loup

Journée délocalisée à Arcis-sur-Aube et Le Chêne P.159

Sortie d’automne de la Société académique à Auxerre P. 161

Les mercredis de la Société académique de l’Aube P. 163

Site Internet de la Société académique P. 167